« What is love?
Oh baby, don’t hurt me
Don’t hurt me
No more » (Haddaway, What Is Love?)
« Aimer, c’est donner ce que l’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas ».
(Jacques Lacan, 1961, Le séminaire, livre VIII : le transfert, Paris, Éd. Le Seuil, 2001)
Peut-être que nous nous attachons aux séries parce que, secrètement, nous espérons mieux comprendre, en faisant l’expérience d’autres univers, notre manière d’être au monde, d’être en relation, d’aimer?
Intimité et émotions fortes.
Les séries nous communiquent des émotions fortes. Lorsqu’on plonge dans ces récits, nous commençons à côtoyer des personnages qui, au fil de plusieurs épisodes, nous dévoilent de plus en plus de détails sur leur psychologie, vivent des péripéties transformatrices ou bien nous confirment certains des quelques traits qui les caractérisent.
Les formes d’intimité des protagonistes, élaborées par un discours fait de répétitions et de variations, s’exposent progressivement et désignent, par des traits hétérogènes, des modèles, en s’alignant sur des normes partagées (entre modèle hétéronormatif dominant et nouvelles normes plus inclusives) ou en défiant celles-ci. Importer des comportements de la fiction dans notre monde devient un défi — réel ou symbolique — qui nous accompagne lorsque nous faisons l’expérience des séries.
S’intéresser aux représentations de l’amour et des relations dans les séries correspond à mesurer la distance entre notre monde et le monde des récits, à se demander enfin ce à quoi nous ressemblerions si nous étions à la place de ces personnages, et vice-versa. Analyser l’amour devient une manière de tenter de comprendre ce qu’on pourrait mieux faire d’un côté et de l’autre de l’écran.
Choisissez votre parcours pour approfondir l’exploration des représentations de l’amour et de l’intimité dans les séries:
Scripts amoureux; Tomber en amour en Italie; Scènes de la vie conjugale; L’amour dans les séries sud-coréennes.